TD 3 : Stratégie de résolution et déduction naturelle
EX 1
1.
\[E = \lbrace ¬P∨¬Q, P∨Q, P∨¬Q, ¬P∨Q \rbrace\]Montrons que $E \vdash_¬ \bot$.
$¬P∨¬Q$ | $P∨¬Q$ | ||
---|---|---|---|
$¬Q$ | $¬P∨Q$ | ||
$¬P$ |
et
$¬P$ | $P∨Q$ |
---|---|
$Q$ |
d’où, enfin :
$¬Q$ | $Q$ |
---|---|
$\bot$ |
3.
C’est l’ordre lexicographique, si à chaque interprétation partielle $I$ telle que $Dom(I) = \lbrace P_1, ⋯, P_n \rbrace$, on associe le mot
\[I(P_1) ⋯ I(P_n)\]Si $I \not ≤ J$ et $J \not ≤ I$ : alors aucun des deux mots $I(P_1) ⋯ I(P_n)$ et $J(P_1) ⋯ J(P_m)$ n’est préfixe de l’autre, donc :
$I(P_1) ⋯ I(P_n) <_{lex} J(P_1) ⋯ J(P_m)$
OU
$J(P_1) ⋯ J(P_n) <_{lex} I(P_1) ⋯ I(P_m)$
4.
Il suffit de montrer qu’il existe une interprétation partielle qui soit un noeud d’échec et qui ne falsifie pas de clause négative de $E$ : le cas échéant, on prendra le maximum pour $≤_{lex}$, lequel existe puisque
- l’arbre est fini
- et par 3), deux noeuds d’échecs correspondant à des interprétations $I$ et $J$ sont pas dans la même branche, donc $I \not≤ J$ et $J \not ≤ I$, d’où $I$ et $J$ sont comparables pour $≤_{lex}$
Or, l’interprétation $I_0$ associée à la branche la plus à gauche (à gauche : 0, à droite : 1) de l’arbre ne falsifie aucune clause négative. CQFD.
NB : De manière plus générale, pour tout noeud interne d’interprétation partielle $I$ ayant pour fils gauche $I_0$, toutes les clauses falsifiées par $I_0$ sont nécessairement de la forme :
\[P_{n+1}∨C'\]et ne peuvent donc pas être négatives.
5.
Soit $E$ un ensemble de clauses insatisfiable.
ABS : Supposons que
\[\bot ∉ E^\ast\]Dans $A(E^\ast)$, soit $I$ un noeud d’échec maximal pour $≤_{lex}.
Soit $C$ une clause falsifiée par $I$ ($I \not\vDash C$) et qui a un nombre minimal ($≥1$) de littéraux positifs.
\[C ≝ P_i ∨ C'\](car il y a au moins un littéral positif $P_i$, d’où $I(P_i)=0$)
Soit
\[J ≝ I_{\mid \lbrace P_1, ⋯, P_{i-1} \rbrace}\]-
Mq $J_1 = J + (P_i \mapsto 1)$ est un noeud d’échec :
Sinon : On note $I’$ un noeud d’échec descendant de $J_1$ qui est un fils gauche (un tel noeud existe).
$I’ ≥_{lex} I$ et $I’$ ne falsifie aucune clause négative : absurde.
Donc \(J_1 \not\vDash C''\) où $C’’ ≝ ¬P_i ∨C’’’$ est négative.
Donc par résolution négative :
\[C'∨C'''∈E^\ast\]Or, montrons que $I \not\vDash C’∨C’’’$ (on aura une contradiction, puisque $C’∨C’’’$ a strictement moins de littéraux positifs que $C$) :
-
D’une part : $I \not\vDash C$ donc $I \not\vDash C’$
-
$J_1 \not\vDash C’’’$ donc $J \not\vDash C’’’$, donc $I \not\vDash C’’’$
Il en résulte que :
\[I \not\vDash C'∨C'''\]⟶ absurde.
EX 2
1.
\[E = \lbrace ¬P∨¬Q, P∨Q, P∨¬Q, ¬P∨Q \rbrace\]Montrons que $E \not\vdash_¬ \bot$.
Clairement :
\[E^\ast = E ∪ \lbrace P, ¬P, Q, ¬Q, P∨P, ¬P∨¬P, Q∨Q, ¬Q∨¬Q \rbrace \not\ni \bot\]2.
La stabilité par factorisation et résolution est claire, puisque que tous les littéraux de la clause dérivée sont des littéraux des prémisses.
3.
$𝜋_1$ | $𝜋_2$ |
---|---|
$P∨C_1$ | $¬P∨C_2$ |
$C = C_1 ∨ C_2$ |
$𝜋_1$ |
---|
$L∨L∨C’$ |
$L∨C’$ |
Récurrence sur la dernière règle utilisée dans la preuve $𝜋$ :
-
Initialisation si $(N(𝜋), H(𝜋)) = (1,0)$ : immédiat.
-
Hérédité :
EX 3
Implication Introduction :
$𝛤, 𝜑 \vdash 𝜓$ |
---|
$𝛤 \vdash 𝜑 ⟹ 𝜓$ |
Implication Élimination :
$𝛤 \vdash 𝜑 ⟹ 𝜓$ | $𝛤 \vdash 𝜑$ |
---|---|
$𝛤 \vdash 𝜓$ |
$𝜑 \vdash ¬¬𝜑$
$𝜑, ¬𝜑 \vdash 𝜑$ | $𝜑, ¬𝜑 \vdash ¬ 𝜑$ | Ax |
---|---|---|
$𝜑, ¬𝜑 \vdash \bot$ | ||
$𝜑 \vdash ¬¬𝜑$ | ||
$\vdash 𝜑 ⟶ ¬¬𝜑$ |
$¬¬𝜑 \vdash 𝜑$
$¬¬𝜑, ¬𝜑 \vdash ¬𝜑$ | $¬¬𝜑, ¬𝜑 \vdash ¬¬𝜑$ | Ax |
---|---|---|
$¬¬𝜑, ¬𝜑 \vdash \bot$ | ||
$¬¬𝜑 \vdash 𝜑$ | ||
$\vdash ¬¬𝜑 ⟶ 𝜑$ |
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