Introduction: Vue d’ensemble
Théorie des modèles : vue d’ensemble
Soit $𝕄$ une $ℒ$-structure, théorie: $Th(𝕄)$
ex: langage des espaces vectoriels
\[ℒ ≝ \lbrace 0, +, -, \lbrace \odot_q \mid q∈ℚ \rbrace \rbrace\] \[ℝ_ℚ = ⟨ℝ, ℚ\text{-espace vectoriel}⟩\] \[Th(ℝ_ℚ) = \text{théorie des } ℚ\text{-ev}\qquad Vec_ℚ\] \[ℝ_ℚ, ℚ^n, ℚ^ω ⊨ Vec_ℚ\]Classifier les modèles $Vec_ℚ$:
-
cardinalité: $\vert ℝ \vert = 2^{\aleph_0} > \aleph_0 = \vert Q^n \vert = \vert ℚ^ω\vert$
-
types réalisés: \(p(x_1, ⋯, x_{n+1}) = \left\lbrace \sum_{i=1}^{n+1} a_i x_i ≠ 0 \mid a_i ∈ ℚ\backslash \lbrace 0 \rbrace \right\rbrace\)
- $ℚ^ω$ réalise $p$
On veut associer un invariant combinatoire à chaque modèle:
\[M ⊨ Vec_ℚ ⟺ λ = \dim_ℚ M\]NB:
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$M ⊨ Vec_ℚ \qquad Dom(M) ≝ 𝕄$
-
$∀λ > \aleph_0$, $\dim_ℚ M = \vert M\vert$, \(∃!M ⊨ Vec_ℚ \text{ tq } \vert M\vert =λ\)
-
Pour $λ = \aleph_0$, il y a $\aleph_0$ modèles de $Vec_ℚ$ de cardinalité $\aleph_0$: \(ℚ, ℚ^2, ⋯, ℚ^n, ⋯, ℚ^ω\)
$T$ complète sans modèles finis
Etudier $ℐ(T, λ) = \text{nb de modèles de } T \text{ de cardinalité } λ$
Löwenheim-Skolem
$λ ≥ \max \lbrace \vert ℒ\vert, \aleph_0\rbrace$
- Löwenheim-Skolem: $ℐ(T, λ) ≥ 1$
- Nb de $ℒ$-structures de card $λ≤ 2^λ$: $ℐ(T, λ) ≤ 2^λ$
Soit $\vert M\vert = λ$:
Pour tous $a∈M, φ(x) ∈ ℑ_2(ℒ)$, si $φ ∈ tp(a)$
Ordres denses:
\[ℐ(Th(ℚ_<), λ) = \begin{cases}1 &&\text{ si } λ=\aleph_0 \\ 2^λ &&\text{ si } λ > \aleph_0\end{cases}\]Corps ordonnés:
Ordres denses:
\[ℐ(Th(\overline{ℝ}), λ) = 2^λ \qquad λ ≥ \aleph_0\]Principes généraux (Shelah)
-
la fonction $ℐ(T, λ)$ donne des informations sur les modèles de $T$
-
De plus, $M ⊨ T, \quad A⊆M \quad \vert A \vert = λ$, \(\left\vert\bigcup_n S_n^M(A) \right\vert\) donne des informations sur $ℐ(T, λ)$
Nos hypothèses
$T$
-
complètes
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dénombrables $\vert ℒ \vert ≤ \aleph_0$ (non dénombrable : beaucoup plus difficile)
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sans modèles finis
I. Zoologie des modèles de $T$
-
Question 1: combien et quels types sont réalisés dans le modèle?
-
Question 2: Quels sont les automorphismes du modèle?
II. Modèles dénombrables
$M ⊨ T, \qquad \vert M \vert = λ = \aleph_0$
$ℐ(T, \aleph_0)$ ne dit rien sur $ℐ(T, λ)$, pour $λ > \aleph_0$
$\left\vert\bigcup_n S_n^M(A) \right\vert$ donne des informations sur $ℐ(T, λ)$
III. Théories géométriques
Indépendance (linéaire) ⟶ base, dimension
-
Seulement un invariant, ne nous permet pas de connaître $ℐ(T, λ)$
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Autre invariant: avoir un contrôle sur la cardinalité de l’espace des types $\left\vert S_n^M(A) \right\vert$
IV. Théories non-dénombrablement catégoriques
Caractériser les théories $T$ tq il existe un cardinal $κ > \aleph_0$ tq
- $T$ est $κ$-catégorique:
-
i.e. $ℐ(T, λ) = 1$ (il y a un seul modèle de card. $κ$ à iso près)
Ingrédients :
- théories $ω$-stables
- indiscernables
- paires de Vaught
Exemples “phares” (algèbre, géométrie, analyse) qui ont motivé les théoriciens des modèles
Deux structures qui intéressaient Tarski:
- Le corps des complexes: \(\overline{ℂ} = ⟨ℂ, 0, 1, \cdot, +, -⟩\)
- $\left\vert S_n^M(A) \right\vert ≤ \vert A \vert$
- géométrique? OUI
- \[ℐ(T, λ) = \begin{cases} \aleph_0 && λ=\aleph_0 \\ 1 && λ > \aleph_0\end{cases}\]
- théorie stable ⟶ notion d’indépendance (qui généralise l’indép. linéaire) combinatoire + contrôle sur le nombre de types
- Le corps ordonné des rééls: \(\overline{ℝ} = ⟨ℝ, 0, 1, \cdot, +, -, <⟩\)
- pire situation possible: $\left\vert S_n^M(A) \right\vert ≤ 2^{\vert A \vert}$
- géométrique? OUI
- \[ℐ(T, λ) = 2^λ \qquad ∀λ ≥ \aleph_0\]
- théorie $o$-minimale ⟶ notion d’indépendance géométrique + topologie (grâce à la relation d’ordre)
Théories NIP: unifie les théories $o$-minimales et stables
Théories $o$-minimales: très intéressantes, mais pas du point de vue de la classification (elles jouent le rôle de “méchantes” dans ce cours)
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