UE Cognition Conférence: Penser
Introduction : qu’est-ce que c’est que penser ?
Ex : le théorème de Pythagore : à quoi on pense ?
- triangle rectangle
- espace normés
- formule
⟶ représentation du concept dans l’esprit.
Ex :
Un camarade de l’audience imagine la formule avec différentes couleurs.
Modèle computationnel de l’esprit : en chercher les raisons.
Pourquoi différentes couleurs ?
- Pour rassembler :
- les couleurs l’aident à penser
Mais frustration : on ne sait pas, a priori, pourquoi il y a cette coloration.
Pourquoi un autre a retenu l’image d’une “preuve sans mot” du théorème de Pythagore.
⟶ Les images sont plus faciles à retenir pour certains, d’autres retiennent du texte carrément.
Mais : ces images ne servent pas à comprendre, mais à mémoriser seulement.
La compréhension est-elle liée à la mémorisation ?
Confucius :
- j’entends et j’oublie
- je vois et je me souviens
- je fais et je comprends
Il y a des styles cognitifs d’apprentissages différents :
ex : certains ne peuvent pas lancer le processus cognitif sans bouger physiquement.
Aristote :
- Jamais l’âme ne pense sans images
Ex : les maths Bourbakistes :
- faire apprendre à des enfants les classes d’équivalence : trop tôt si avant 15 ans.
Pensées : deux avatars :
- Images
- Mots
Ex : Descartes crée la géométrie analytique en ne résolvant que des équations ⟶ se méfie des images pour traiter de la géométrie.
Pour Descartes : Images = moins fiables que les idées.
Rousseau : ne pouvait pas se persuader que
\[(a+b)^2 = a^2 + b^2 + 2ab\]sans le voir “géométriquement”.
Rousseau : Visuel ⟶ Symbolique
A besoin d’avoir la sensation d’avoir compris, cette sensation passant pas une conception spatiale/géométrique des concepts.
En fait :
les mots et les images ne sont pas stockées au même endroit dans le cerveau.
Comprendre : à un moment du processus de compréhension, il y a accès à une sensation.
Comprendre ⟶ “sentimental” (cela passe par des marqueurs somatiques).
Hegel : pensait qu’il était impossible d’illustrer la pureté de l’abstrait par du concret.
Freud : Incapable de visualiser les relations spatiales.
Einstein : Les mots ne jouent aucun rôle dans le mécanisme de sa pensée.
⟶ il utilise des représentations motrices.
NB : le mentalisme informatique commence à exister.
Ex : on montre des objets à des sujets, sans rien leur demander. On peut de plus en plus, avec des électrodes, distinguer grossièrement la “direction” de leur pensée (objets phoniques, visuels, etc…)
⟶ on peut permettre à des handicapés totaux de bouger, avec ce système, en identifiant ces paramètres.
Expérience de Perky :
Elle demande aux gens de regarder un point sur un tableau, puis de mettre une tomate rouge dans leur tête à cet endroit.
Puis, sans qu’elle ait prévenu quiconque, elle fait apparaître une tomate rouge à l’écran.
Il s’avère que les sujets mettent
- plus longtemps à remarquer la présence de cette tomate quand ils ont une tomate dans la tête (conflit)
- moins longtemps quand ils ont autre chose ou rien du tout.
⟶ il y a un conflit pour l’accès à l’image de la tomate, un peu comme des sémaphores en informatique.
Neurosciences : il y a des points communs dans le codage mental de d’une tomate réellement vue et d’une tomate imaginée.
Application : écrire les trois choses qui nous viennent à l’esprit dont on a parlé aujourd’hui :
- Pourquoi a-t-on la capacité de faire des images mentales ? Avantage évolutif pour se préparer face à un prédateur.
- Effet de sémaphores pour le codage de concepts similaires dans l’esprit.
- Rousseau et Mandelbrot, ou le règne de l’image.
- Poincaré et Descartes, ou la suprématie des mots
- On peut “faire bouger” des handicapés totaux en localisant les endroits de leur cerveau où des signaux électriques sont émis.
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